jeudi 21 février 2013

L’ Ennemi de l’Intérieur : Soutien à Amal Bentounsi et perspectives de lutte

« Dans toutes les républiques bourgeoises, même la plus démocratique, la police est (avec l’armée  permanente) l’instrument principale de l’oppression des masses. »
(Lénine œuvres tome 24.)


Le 20 Février 2013, Amal Bentounsi, l’animatrice du site « Urgence notre police assassine » à été convoquée au commissariat de police du 13ème arrondissement suite à une plainte du ministère de l’intérieur pour « diffamation envers une administration publique ».

Le véritable délit de cette militante, c’est de dénoncer des faits réels de crimes commis par la police et le laxisme de la justice à l’encontre des policiers inculpés.

Et dans notre pays, ces faits ne manquent pas ! (voir la liste des victimes sur le site)

« Pourquoi nos enfants meurent à la suite d’un contrôle d’identité ou de courses poursuites ? » Peut-on lire dans la présentation du site.

A cette question nous pouvons amener des questionnements plus profonds : « Pourquoi nos enfants subissent-ils des contrôles d’identités ? Pourquoi sont ils pris en chasse comme des bêtes sauvages ? »

Est-ce le sort de n’importe quels citoyens ? Non. C’est celui des habitants des quartiers populaires, des immigrés, des gitans, des roms, des sdf, des populations des dernières colonies françaises, des militant/es ouvrier/ières lors de manifestation comme récemment à Strasbourg. C’est le sort du prolétariat et du semi-prolétariat ! Le sort des pauvres !
Il est important pour nous de souligner que ce que l’on nomme couramment « bavures » policières ne doit pas cacher la vraie nature de ces actes.

L’histoire des « bavures » policières, ce n’est pas l’histoire de quelques flics qui peuvent parfois sortir du « code de déontologie ». La police c’est une institution d’Etat.

Et dans une société divisée en classe sociale, en riches et pauvres, en possédants et possédés, un État n’est rien d’autre qu’un « outil d’oppression d’une classe sur une autre ».

Pour que les riches propriétaires des moyens de productions continuent à se goinfrer grâce à l’exploitation qu’ils tirent de la force de travail des masses populaires, il faut que les prolétaires et les fils de prolétaires restent à leur place. Et pour ce faire, il faut un organisme spéciale de répression : L’Etat (… et son armée, sa police, sa justice).

« Coupée du peuple, constituant une caste professionnelle formées d’hommes « dressés » à sévir contre les pauvres, d’hommes relativement bien payés et jouissant des privilèges du « pouvoir », la police demeure infailliblement, dans toutes les républiques démocratiques ou règne la bourgeoisie, l’instrument, le rempart, le bouclier le plus sur de cette dernière. »
(Lénine œuvres tome 24.)

D’où une violence, nullement déviante d’un « code déontologique » mais une violence de classe nécessaire au maintien du pouvoir de la classe dominante.

Face à cette oppression, il est temps de s’orienter vers des convergences de luttes et des débats sur l’auto-organisation des quartiers populaires. Pour que la résistance quotidienne s’organise à la base en rejetant les récupérations des partis politiques bourgeois et de certaines associations qui veulent « castrer » la révolte légitime des masses.

Le FRAP soutien la militante accusée par l’ordre bourgeois, et souhaite apporter toute sa contribution à la lutte que elle et d’autres mènent et qui nous concernent tous !

FACE A LA VIOLENCE POLICIERE, ON A RAISON DE SE REVOLTER !!!           

LA POLICE EST ORGANISEE, ORGANISONS NOUS !!!

FORMONS DES COMITES DE LUTTE DANS LES QUARTIERS !!!

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